DIVISION DE NANTES Réalisation de trois inspections de ges‑ tionnaires d’ERP (Saint-Herblain, SaintMalo et le groupe VYV3 Pays de la Loire, gestionnaire de crèches dans le 44 et le 49). Les inspections conduites témoignent d’une bonne prise en compte du risque radon même si des progrès sont atten‑ dus sur l’affichage réglementaire des résultats, sur la démarche d’évaluation du risque radon pour les travailleurs et enfin sur la prise en compte en amont du risque radon dans les bâtiments en cas de travaux. Réalisation de deux inspections de lieux de travail spécifiques : Keolis (métro) de Rennes et Effia Stationnement. Ces inspections ont montré l’absence ou la récente mise en œuvre de la démarche d’évaluation du risque radon pour les travailleurs de ces organisations. DIVISIONS DE STRASBOURG ET DE CHÂLONS-EN-CHAMPAGNE Réalisation de trois inspections de gestionnaires d’ERP (conseil régional, collectivité européenne d’Alsace, asso‑ ciation d’accueil de personnes handi‑ capées – ADAPEI Papillons Blancs). Ces gestionnaires ont bien pris en compte le risque radon même si les ERP concernés ne sont pas toujours identifiés de manière exhaustive. En outre, quelques écarts ont également été relevés concernant la pé‑ riodicité du mesurage et la mise en œuvre des actions correctives, des expertises et des travaux en cas de dépassement du niveau de référence. Enfin, deux points de vigilance ont été relevés : le premier concerne la conservation de l’historique des actions réalisées par le passé et le se‑ cond les modalités d’évaluation du risque relatif au radon pour les travailleurs qui diffèrent de celles pour le public. Réalisation d’une inspection d’un lieu de travail spécifique (parc minier de Tellure) au sein duquel la gestion du risque d’ex‑ position au radon a tout juste été initiée. Réalisation de deux inspections d’établis- sements thermaux: Vittel et Contrexéville (voir encadré sur les thermes page suivante). DIVISION DE BORDEAUX En Occitanie, inspections des conseils départementaux de l’Ariège et des Hautes-Pyrénées avec la participation de l’ARS Occitanie. L’ASN note une bonne prise en compte de la réglementation dans le département de l’Ariège et un bilan plus mitigé dans le département des Hautes-Pyrénées où des expertises de bâtiments devront être engagées. En Nouvelle-Aquitaine, réalisation d’inspections de trois conseils départe‑ mentaux: les Deux-Sèvres, la Creuse et la Haute-Vienne. Le risque radon est un risque bien identifié et pris en compte (campagnes de mesurages, actions de remédiation engagées, etc.); des actions complémentaires sont toutefois attendues pour les cas où des dépassements au ni‑ veau de référence subsistent (Deux-Sèvres, Haute-Vienne) ou pour vérifier l’efficacité d’actions correctives (Creuse). Réalisation d’une inspection d’un établis‑ sement thermal à Jonzac. Cet établisse‑ ment a mené des études montrant dans les locaux mesurés des concentrations inférieures au niveau de référence et des concentrations en radon dans l’eau ther‑ male relativement faibles. Une campagne de mesurages dans les lieux de travail est programmée en 2024 ; l’évaluation du risque d’exposition au radon des travailleurs devra être formalisée en conséquence. DIVISION DE CAEN Inspections de gestionnaires d’ERP (la région Normandie et le conseil départe‑ mental de l’Orne) avec un bilan très positif puisque le risque radon y est très bien pris en compte au sein des ERP concernés. Réalisation d’une inspection de lieu de travail spécifique au dernier trimestre (le barrage de Rabodanges exploité par EDF dont l’usine abrite un puits et une galerie souterraine) : la démarche d’évaluation des risques a été initiée, mais des cam‑ pagnes de mesurages n’ont pas encore été effectuées. DIVISION DE MARSEILLE Réalisation d’une inspection de lieux de travail spécifiques, la société ESCOTA, filiale de Vinci Autoroutes, gérant des tunnels autoroutiers. La démarche d’éva‑ luation du risque radon n’a pas encore été mise en œuvre dans cet établissement qui ne connaissait pas la réglementation applicable dans ce domaine. La division a demandé que soit mis en place, sous trois mois, un plan d’action pour réduire le risque avec un point d’avancement début 2025. Réalisation d’une inspection de la ville de Cannes en tant que gestionnaire d’ERP avec l’ARS compétente. La ville a bien pris en compte la règlementation (formation d’un référent interne, mesurage de la quasi-totalité des établissements scolaires avec affichage des résultats). BRETAGNE / PAYS DE LA LOIRE GRAND EST NOUVELLE-AQUITAINE / OCCITANIE NORMANDIE PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR / OCCITANIE ••• En 2023, 12 organismes agréés pour le mesurage du radon ont été inspectés avec l’appui des divisions. Le champ du contrôle de l’ASN a porté sur la vérification du respect des exigences applicables issues du code de la santé publique, notamment ses articles L. 1333-29 à 31 et R. 1333-166, de l’arrêté du 26 février 2019 relatif aux modalités de gestion du radon dans certains ERP, et de trois décisions de l’ASN dont deux sont entrées en application au 1er janvier 2023 : n° 2015-DC-0506 du 9 avril 2015, n°2022-DC-0743 et n° 2022DC-0745 du 13 octobre 2022. Le bilan est globalement satisfaisant. Les exigences de la nouvelle décision n°2022DC-0743 de l’ASN du 13 octobre 2022 en matière de contenu des rapports d’intervention ont pour la plupart été bien prises en compte dans les modèles de rapport instruits même s’il subsiste parfois encore quelques oublis. Ces inspections ont mis par ailleurs en évidence plusieurs points positifs parmi lesquels la mise en place de procédures et une organisation permettant le cadrage des interventions, l’utilisation de détecteurs toujours conformes aux exigences réglementaires, la mise en place de conditions de stockage qui garantissent le maintien des performances de ces derniers et le respect de la période et de la durée du mesurage. Des efforts restent néanmoins à fournir au sein de certains organismes pour améliorer la veille réglementaire et normative et garantir la qualité des prestations de mesurage. Des progrès sont également attendus sur les points suivants : la connaissance du champ d’application de la réglementation (notamment dans le cas des ERP situés en zones 1 et 2), la méthodologie de détermination et de sélection des zones homogènes (absence de prise en compte du niveau de température et méconnaissance des règles de progression dans les niveaux), la méthodologie de calcul des valeurs d’activité volumique à attribuer à une zone homogène en cas de résultat inférieur à la limite de détection, la sécurisation et la fiabilité des outils d’aide à la rédaction des rapports, le traitement des écarts et leurs conséquences sur les conclusions, les suites à donner lorsqu’il y a plusieurs bâtiments et en cas de persistance d’un dépassement du niveau de référence, le respect des délais d’envoi des détecteurs aux laboratoires comme des rapports aux commanditaires et enfin, la complétude des données de mesurage transmises via la plateforme démarches-simplifiées.fr. 118 Rapport de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2023 • 01 • Les activités nucléaires: rayonnements ionisants et risques pour la santé et l’environnement
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