0,4 % Établissements pénitentiaires 28,2 % Certains établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux 60 % Établissements d'enseignement 11,2 % Établissements d’accueil d'enfants de moins de 6 ans 0,2 % Établissements thermaux ayant connu l’augmentation la plus importante entre 2012 et 2017, à la fois en fréquence et en contribution à la dose efficace collective. La dose efficace moyenne par habitant du fait des examens radiologiques à visée diagnostique a été évaluée à 1,53 mSv pour l’année 2017 (Étude ExPRI – IRSN 2020) pour un volume d’actes diagnostiques de l’ordre de 85 millions en 2017 (81,6 millions en 2012), soit 1 187 actes pour 1 000 bénéficiaires et par an. Il faut noter que l’exposition individuelle en 2017 comme auparavant est très hétérogène. Ainsi, si environ 32,7 % de la population française a bénéficié d’au moins un acte (hors actes dentaires), la moitié des patients reçoit une dose inférieure ou égale à 0,1 mSv, 75 % reçoit 1,5 mSv ou moins, tandis que les 5 % des patients les plus exposés reçoivent une dose supérieure à 18,1 mSv. La radiologie conventionnelle (55,1 %), la scanographie (12,8 %) et la radiologie dentaire (29,6 %) regroupent le plus grand nombre d’actes. C’est la contribution de la scanographie à la dose efficace collective qui reste prépondérante et plus significative en 2017 (75 %) qu’en 2012 (71 %), alors que celle de la radiologie dentaire reste très faible (0,3 %). Chez les adolescents, les actes de radiologie conventionnelle et dentaire sont les plus nombreux (environ 1 000 actes pour 1 000 individus en 2017). Malgré leur fréquence, ces actes dans cette population ne représentent que 0,5 % de la dose collective. On notera enfin : ∙ un effectif national estimé à plus de 30 000 patients a été exposé à une dose efficace cumulée de plus de 100 mSv en 2017 en raison d’examens scanners multiples. Ce chiffre atteint 500 000 si une durée de cumul de six ans est considérée. Cette population fortement exposée semble être en augmentation régulière et relativement rapide depuis 2012. L’essentiel de cette population est âgée, cependant un quart a moins de 55 ans. La question des éventuels effets radio‑induits à long terme se pose donc pour cette population spécifique. Il est utile de rappeler que ces patients sont souvent suivis pour des pathologies lourdes et que les examens scanner sont importants pour leur prise en charge ; ∙ à partir d’un échantillon de 120 000 enfants nés entre 2000 et 2015, l’IRSN rapporte qu’en 2015, 31,3 % des enfants de l’échantillon ont été exposés aux rayonnements ionisants à des fins diagnostiques (en hausse de 2 % par rapport à l’année 2010). La dose efficace moyenne est estimée à 0,43 mSv et la médiane à 0,02 mSv (en baisse pour la moyenne, mais équivalente pour la valeur médiane). Selon la catégorie d’âge, cette valeur médiane varie fortement. Pour les moins d’un an, elle est de 0,55 mSv (valeur la plus haute) et entre 6-10 ans elle est égale à 0,012 mSv. Il faut cependant tenir compte dans ces études des incertitudes importantes sur les valeurs de dose efficace moyenne par type d’acte, ce qui justifie de progresser dans les estimations de doses lors de la prochaine étude d’exposition de la population générale. Une attention particulière doit être exercée pour contrôler et réduire les doses liées à l’imagerie médicale diagnostique, notamment lorsque des techniques alternatives peuvent être utilisées pour une même indication. La maîtrise des doses de rayonnements ionisants délivrées aux personnes lors d’un examen médical reste une priorité pour l’ASN. Afin de sensibiliser les professionnels du bâtiment (maîtres d’ouvrage, maîtres d’œuvre, architectes, entreprises, distributeurs, etc.), l’ASN met à leur disposition un guide présentant de façon synthétique les moyens de protection des bâtiments vis-à-vis du radon. Ce guide s’adresse également aux particuliers qui veulent se renseigner sur les travaux à réaliser. La partie technique de ce document a été élaborée par le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB). Le guide est composé de deux parties concernant, d’une part, les bâtiments existants et, d’autre part, les projets de construction: • pour les bâtiments existants, la mise en place d’actions correctives efficaces consiste en général en une adaptation et une combinaison judicieuse de trois types de solutions génériques: étanchéité à l’air du soubassement et des réseaux, ventilation du bâtiment et traitement du soubassement par ventilation ou mise en dépression. Un logigramme est proposé pour aider au choix des actions correctives appropriées en fonction de la concentration en radon dans l’air intérieur mesurée dans les locaux; • pour les bâtiments à construire, notamment en zone à potentiel radon significatif, l’utilisation de moyens de prévention est pertinente. Il est important d’intégrer ces moyens dès la conception du bâtiment, afin d’assurer une bonne efficacité pour un coût marginal. Ainsi, le projet de construction peut parfois être amélioré en évitant certaines conceptions favorables à l’entrée du radon (éviter les niveaux enterrés, éviter la communication entre sous-sol et volumes occupés par exemple). Des actions préventives complémentaires possibles consistent par exemple en une ventilation du vide sanitaire ou du sous-sol, voire en la mise en place d’un système de dépressurisation du sol. Dans tous les cas, l’étanchement des soubassements doit être soigné. À l’issue des travaux, qu’il s’agisse de travaux de réduction dans un bâtiment existant ou de la construction du nouveau bâtiment, l’efficacité des actions entreprises doit être vérifiée par un mesurage de la concentration en radon dans les locaux, en utilisant un détecteur qui doit rester en place pendant au moins deux mois, de préférence entre le 15 septembre et le 30 avril. LA PROTECTION DES BÂTIMENTS VIS-A-VIS DU RADON : UN GUIDE ACCESSIBLE À TOUS de recommandations pour la protection des bâtiments neufs et existants vis-à-vis du RADON GUIDE Réalisé conjointement avec : DIAGRAMME Répartition des mesurages initiaux et décennaux par catégorie d’ERP de 2016-2017 à 2022-2023 5 114 Rapport de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2023 • 01 • Les activités nucléaires: rayonnements ionisants et risques pour la santé et l’environnement
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