une dose évaluée à 2,1 sieverts (Sv) et le second dans le secteur de la recherche (dose cumulée de 500 mSv). Enfin, un dépassement de la limite réglementaire de la dose équivalente aux extrémités, confirmé par le médecin du travail, a été enregistré dans le domaine médical (PIR) avec un cumul de doses de 502,9 mSv. En conclusion, comme les années précédentes, le bilan de la surveillance des travailleurs exposés aux rayonnements ionisants en France en 2022, publié par l’IRSN en juin 2022, montre globalement l’efficacité du système de prévention mis en place dans les établissements où sont utilisées les sources de rayonnements ionisants puisque, pour presque 92,7 % des effectifs surveillés, la dose annuelle est restée inférieure à 1 mSv (limite de dose efficace annuelle pour le public du fait des activités nucléaires). On notera également la diminution régulière depuis dix ans du nombre de travailleurs les plus fortement exposés. Les dépassements des valeurs limites réglementaires restent exceptionnels. La surveillance de l’exposition du cristallin avec, pour ce tissu, le respect de la nouvelle limite, constitue le principal objectif de la radioprotection dans les toutes prochaines années et notamment dans le domaine de la radiologie interventionnelle. 3.1.2 Cas de l’exposition des travailleurs à la radioactivité naturelle Exposition aux substances radioactives d’origine naturelle et au radon d’origine géologique L’exposition des travailleurs aux substances radioactives d’origine naturelle résulte de l’ingestion de poussières de matières riches en radionucléides (phosphates, minerais métallifères), de l’inhalation de radon, formé par la désintégration de l’uranium (entrepôts mal ventilés, thermes), ou encore de l’exposition externe due aux dépôts dans des procédés industriels (tartre se formant dans les tuyauteries par exemple). En 2022, la surveillance individuelle de l’exposition des travailleurs dans les activités industrielles conduisant à une exposition aux substances radioactives d’origine naturelle ou au radon d’origine géologique (exposition aux radionucléides naturels des chaînes de l’uranium et du thorium) a concerné 667 travailleurs suivis en exposition externe (dont 39 travailleurs exposés à plus de 1 mSv) et 311 travailleurs suivis en exposition interne (dont 18 ont été exposés à plus de 1 mSv). Exposition des personnels navigants aux rayonnements cosmiques Les personnels navigants de compagnies aériennes, ainsi que certains grands voyageurs, sont exposés à des doses significatives du fait de l’altitude et de l’intensité des rayonnements cosmiques à haute altitude. Ces doses peuvent dépasser 1 mSv/an. Depuis le 1er juillet 2014, l’IRSN réalise le calcul des doses individuelles pour les personnels navigants civils avec l’application SievertPN, à partir des données de vol et de présence des personnels fournies par les compagnies aériennes. Ces données sont ensuite transmises dans le registre national de dosimétrie des travailleurs Siseri. Au 31 décembre 2022, SievertPN avait transmis la totalité des doses des personnels navigants à Siseri pour 14 compagnies aériennes civiles ayant adhéré au dispositif, conduisant à un total de 21 162 personnels navigants suivis par ce dispositif. En 2022, environ 33 % des doses individuelles annuelles sont inférieures à 1 mSv et 66 % des doses individuelles annuelles sont comprises entre 1 mSv et 5 mSv. La dose individuelle maximale annuelle est de 3,68 mSv. En 2022, la dose collective a augmenté de 29,5 % par rapport à 2021. Cette augmentation s’explique par une reprise du trafic aérien en 2022 après une amélioration de la situation sanitaire liée à la pandémie de Covid-19. 3.2 LES DOSES REÇUES PAR LA POPULATION 3.2.1 L’exposition de la population du fait des activités nucléaires Les réseaux de surveillance automatisés gérés par l’IRSN sur l’ensemble du territoire (réseaux Téléray, Hydrotéléray et Téléhydro) permettent de surveiller en temps réel la radioactivité dans l’environnement et de mettre en évidence toute variation anormale. Ces réseaux de mesure joueraient un rôle prépondérant en cas d’incident ou d’accident conduisant à des rejets de substances radioactives, pour éclairer les décisions à prendre par les autorités et pour informer la population. En situation normale, ils participent à l’évaluation de l’impact des INB (voir chapitre 3). DIAGRAMME Exposition moyenne en tenant compte du coefficient de dose en vigueur antérieurement au 1er janvier 2024 1B DIAGRAMME Exposition moyenne en tenant compte du coefficient de dose en vigueur 1A Source: IRSN, 2021. 0,01 Autres (rejets des installations, retombées des essais atmosphériques) 0,6 Rayonnements telluriques 1,5 Médical 3,5 Radon TOTAL 6,5 mSv/an 0,6 Eaux et aliments 0,3 Rayonnements cosmiques 0,01 Autres (rejets des installations, retombées des essais atmosphériques) 0,6 Rayonnements telluriques 1,5 Médical 1,5 Radon TOTAL 4,5 mSv/an 0,6 Eaux et aliments 0,3 Rayonnements cosmiques Source: IRSN, 2021. 108 Rapport de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2023 • 01 • Les activités nucléaires: rayonnements ionisants et risques pour la santé et l’environnement
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