Rapport de l'ASN 2022

L’usine Philippe Coste est incluse dans son périmètre et est dédiée à la fluoration de l’UF4 en UF6 pour permettre son enrichissement ultérieur dans l’usine Georges Besse II (GB II). Elle a une capacité de production de l’ordre de 14 000 tonnes d’UF6 à partir de l’UF4 provenant de l’établissement Orano de Malvési. Elle relève du statut des ICPE soumises à autorisation avec servitude (installations dites « Seveso ») et est contrôlée par l’ASN sous ce régime. L’usine d’enrichissement par ultracentrifugation Georges Besse II – INB 168 L’INB 168, dénommée Georges Besse II (GB II), dont la création a été autorisée en 2007, est une usine d’enrichissement de l’uranium par ultracentrifugation gazeuse. Ce procédé consiste à injecter de l’UF6 dans un cylindre en rotation à très grande vitesse. Sous l’effet de la force centrifuge, les molécules les plus lourdes (contenant l’uranium-238) sont séparées des plus légères (contenant l’uranium-235). En associant plusieurs centrifugeuses, qui constituent une cascade, il est possible de disposer d’un flux d’uranium enrichi en isotope 235 fissile et d’un flux appauvri. L’usine GB II est composée de deux unités d’enrichissement (unité Sud et unité Nord) et d’un atelier support, REC II. L’enrichissement d’uranium issu du retraitement, qui serait soumis à autorisation préalable de l’ASN, n’est pas mis en œuvre actuellement dans cette usine. En 2022, Orano a saisi la Commission nationale du débat public en application de l’article L.121-12 du code de l’environnement sur le projet d’augmentation de capacité d’environ 30 % de l’usine Georges Besse II. La Commission nationale du débat public (CNDP) a décidé d’organiser une concertation préalable car des modifications substantielles des circonstances justifiant le projet d’extension des capacités de l’usine sont intervenues depuis le premier débat public qui s’est terminé en 2004. L’installation Atlas – INB 176 L’installation Atlas a pour fonction : ∙ la réalisation d’analyses physico‑chimiques et radiochimiques industrielles ; ∙ le suivi des rejets liquides et atmosphériques et la surveillance de l’environnement des installations du Tricastin. L’installation Atlas, mise en service en 2017, répond aux exigences de sûreté les plus récentes. L’installation Parcs uranifères du Tricastin – INB 178 À la suite du déclassement d’une partie de l’INBS de Pierrelatte par décision du Premier ministre, l’INB 178, dite « Parcs uranifères du Tricastin », a été créée. Cette installation regroupe des parcs d’entreposage d’uranium, ainsi que les nouveaux locaux de gestion de crise de la plateforme. L’ASN a enregistré cette installation en décembre 2016. L’installation P35 – INB 179 Dans la continuité du processus de déclassement de l’INBS de Pierrelatte par décision du Premier ministre, l’INB 179, dite « P35 » a été créée. Cette installation regroupe dix bâtiments d’entreposage d’uranium. L’ASN a enregistré cette installation en janvier 2018. L’installation FLEUR – INB 180 Le décret n° 2022-391 du 18 mars 2022 autorise la société Orano Chimie-Enrichissement à créer une installation nucléaire de base d’entreposage dénommée « Fourniture locale d’entreposage d’uranium de retraitement » (FLEUR), destinée à l’entreposage de conteneurs d’uranium appauvri principalement issu du retraitement des combustibles usés. Elle est actuellement composée de deux bâtiments, et pourra, à terme, contenir jusqu’à quatre bâtiments. L’installation IARU (ex-Socatri) – INB 138 L’installation réalise principalement des activités de réparation, de décontamination et de démantèlement de matériels industriels ou nucléaires, des activités de traitement d’effluents liquides radioactifs et industriels, et des activités de traitement et de conditionnement de déchets radioactifs. 1.2 Fabrication du combustible La fabrication du combustible pour les réacteurs électronucléaires nécessite de transformer l’UF6 en poudre d’oxyde d’uranium. Les pastilles fabriquées à partir de cette poudre dans l’usine Framatome de Romans‑sur‑Isère, dite « FBFC », sont placées dans des gaines métalliques en zirconium pour constituer les crayons de combustible, ensuite réunis pour former les assemblages. Les combustibles utilisés dans les réacteurs expérimentaux sont plus variés, certains d’entre eux utilisent, par exemple, de l’uranium très enrichi sous forme métallique. Ces combustibles sont fabriqués dans l’usine Framatome de Romans‑sur‑Isère usuellement appelée Cerca. Les usines FBFC et Cerca ont été réunies en une seule INB (63‑U), par décret du 23 décembre 2021. Le combustible MOX est fabriqué dans l’INB 151 Melox, exploitée par Orano, située sur le site nucléaire de Marcoule, par mélange et pastillage de poudres d’oxyde d’uranium et d’oxyde de plutonium, ensuite placées dans des gaines et assemblages de même géométrie que ceux produits par FBFC. 1.3 Aval du « cycle du combustible » – retraitement Les usines de retraitement Orano de La Hague en fonctionnement Les usines de La Hague, destinées au traitement des assemblages de combustibles usés dans les réacteurs nucléaires, sont exploitées par Orano. La mise en service des différents ateliers des usines UP3-A (INB 116) et UP2‑800 (INB 117) et de la Station de traitement des effluents STE3 (INB 118) s’est déroulée de 1986 (réception et Site du Tricastin Usine Philippe Coste GB II TU5 et W IARU (ex-Socatri) Parcs uranifères du Tricastin P35 Atlas Établissement de Romans-sur-Isère FBFC Cerca Site de Malvési ex-Comurhex Site de Marcoule Melox Établissement de La Hague UP3 UP2-800 STE3 INSTALLATIONS DU « CYCLE DU COMBUSTIBLE » EN FONCTIONNEMENT Rapport de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2022 329 • 11 • Les installations du « cycle du combustible nucléaire » 11 05 01 07 08 13 AN 04 10 06 12 14 03 09 02

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