remis par EDF et portant sur les six réacteurs UNGG, complé‑ tés à la suite de demandes de l’ASN. Au terme de son analyse, l’ASN a indiqué en décembre 2021 n’avoir pas d’objection à la poursuite d’exploitation des INB 133 (réacteur Chinon A1), INB 153 (réacteur Chinon A2) et 161 (réacteur Chinon A3). Elle vérifiera, dans le cadre de l’instruction des dossiers de déman‑ tèlement de ces réacteurs, qui seront déposés par EDF f in 2022, que les opérations de démantèlement soient réalisées dans de bonnes conditions de sûreté et de radioprotection, et dans des délais maîtrisés. Concernant le réacteur Chinon A2, EDF a poursuivi les opé‑ rations préparatoires au démantèlement se situant hors du caisson du réacteur, notamment en ce qui concerne l’évacua‑ tion des viroles des locaux des échangeurs et a continué les investigations dans le caisson. EDF a également poursuivi le démantèlement des échangeurs de Chinon A3 ; le chantier de démantèlement du local Echangeurs Sud est terminé et toutes les bouteilles ont été évacuées au Centre industriel de regroupement, d’entreposage et de stockage (Cires). L’ASN considère que le niveau de sûreté des installations nucléaires en démantèlement de Chinon (Chinon A1, A2 et A3) est satisfaisant. Les contrôles menés en 2021 ont notam‑ ment permis de constater une bonne gestion de crise dans le cadre d’un exercice sur le site, ainsi qu’un bon suivi des contrôles des équipements en lien avec l’incendie. Cependant, des améliorations sont attendues concernant la connaissance des locaux et des équipements par les personnels relevant de la centrale nucléaire en fonctionnement, et qui sont suscep‑ tibles d’intervenir dans les installations en démantèlement. LES INSTALLATIONS DU «CYCLE DU COMBUSTIBLE NUCLÉAIRE» Magasin interrégional de combustible neuf Le MIR de Chinon, mis en service en 1978, est une installation d’entreposage d’assemblages de combustible neufs, dans l’attente de leur utilisation dans divers réacteurs d’EDF. Elle constitue l’INB 99. Avec le MIR du Bugey, l’installation concourt à la gestion des flux d’approvisionnement des réacteurs en assemblages de combustible. L’exploitation de l’installation est nominale depuis la reprise, en 2020, de la réception et de l’entreposage d’assemblages de combustible neufs, dans une configuration où l’installation a été équipée d’un nouveau pont de manutention en 2019 et dans le cadre d’un référentiel actualisé autorisé par l’ASN. LES INSTALLATIONS DE RECHERCHE EN DÉMANTÈLEMENT Atelier des matériaux irradiés L’AMI, déclaré et mis en service en 1964, est situé sur le site nucléaire de Chinon et exploité par EDF. Cette installation (INB 94), dont le fonctionnement a cessé, est en démantèlement. Elle était destinée essentiellement à la réalisation d’examens et d’expertises sur des matériaux activés ou contaminés en provenance des REP. Les activités d’expertise ont été complètement transférées en 2015 dans une nouvelle installation du site, le Laboratoire intégré du Ceidre (Lidec). Le décret n° 2020‑499 de démantèlement de l’AMI a été publié le 30 avril 2020 et les nouvelles RGE ont été approuvées par l’ASN en avril 2021, permettant ainsi l’entrée en application du décret. L’année 2021 a vu les activités de traitement et d’évacuation des déchets anciens se poursuivre. Les déchets magnésiens historiques ont été conditionnés et recaractérisés. Les résul‑ tats de cette caractérisation sont différents de ce qui était envisagé, ce qui impose une demande de dérogation auprès de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) pour leur prise en charge. Le chantier d’évacuation a donc été interrompu dans l’attente de l’aboutissement de cette procédure. L’ASN estime que la gestion des contrôles et essais périodiques, en particulier ceux concernant le risque d’incendie, est satis‑ faisante. Une vigilance particulière doit toutefois être portée au suivi des contrôles des portes coupe‑feu, ainsi qu’au suivi du vieillissement du génie civil de l’installation. SITE DE SAINT‑LAURENT‑DES‑EAUX Le site de Saint‑Laurent‑des‑Eaux, situé sur le territoire de la commune de Saint‑Laurent‑Nouan dans le Loir‑et‑Cher, en bord de Loire, comporte différentes installations nucléaires, certaines en fonctionnement et d’autres en cours de démantèlement. La centrale nucléaire de Saint‑Laurent‑des‑Eaux comporte deux réacteurs B1 et B2 en fonctionnement, mis en service en 1980 et 1981, qui constituent l’INB 100. Le site comporte également deux anciens réacteurs nucléaires A1 et A2 de la f ilière UNGG en phase de démantèlement, et les deux silos d’entreposage des chemises de graphite provenant de l’exploitation des réacteurs A1 et A2. Centrale nucléaire de Saint‑Laurent‑des‑Eaux Réacteurs B1 et B2 en fonctionnement L’ASN considère que les performances de la centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux rejoignent l’appréciation géné‑ rale des performances que l’ASN porte sur les centrales nucléaires d’EDF dans le domaine de la radioprotection et se distinguent favorablement en environnement. Cependant, les performances se dégradent dans le domaine de la sûreté. La Direction du site a présenté en milieu d’année un plan d’action réactif et l’ASN contrôlera en 2022 son efficacité, notamment lors de l’inspection de revue du site. Rapport de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2021 55 LE PANORAMA RÉGIONAL DE LA SÛRETÉ NUCLÉAIRE ET DE LA RADIOPROTECTION CENTRE-VAL DE LOIRE
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