Afin de faciliter la fusion des images fonctionnelles et morphologiques, des appareils hybrides ont été développés. Ils associent des caméras TEP ou les gamma-caméras à un scanner (TEP‑TDM ou TEMP-TDM). Selon une enquête menée par l’ASN en 2018 sur le parc des caméras TEMP et « cadmium-zinc-telluride » (CZT) installées en 2017, l’état du parc était de : ∙ 423 caméras TEMP, dont 70% couplées à un tomodensitomètre (TDM), pour un total de 924000 actes annuels ; ∙ 51 caméras à semi‑conducteurs CZT, dont 7 couplées à un TDM, pour un total de 125000 actes annuels. Le parc des caméras TEP installées était de : ∙ 158 caméras TEP, toutes couplées à un TDM, pour un total de 486000 actes annuels ; ∙ 4 caméras TEP couplées à une IRM, pour quelque 2000 actes réalisés annuellement. La médecine nucléaire diagnostic in vitro est une technique de biologie médicale permettant de doser certains composés contenus dans les fluides biologiques préalablement prélevés sur le patient (par exemple, hormones, marqueurs tumoraux, etc.), très utilisée en raison de la sensibilité de détection plus élevée des techniques utilisant des rayonnements ionisants. Cette technique met en œuvre des méthodes de dosage fondées sur les réactions immunologiques (réactions antigènes‑anticorps marquées à l’iode-125), d’où le nom de dosage par radio‑immunologie (Radio Immunology Assay – RIA). Toutefois, le nombre de laboratoire de diagnostic in vitro diminue du fait de l’utilisation de techniques plus performantes en matière de sensibilité de détection, telles l’immunoenzymologie ou la chimiluminescence. Fin 2019, une cinquantaine de laboratoires de diagnostic in vitro étaient autorisés par l’ASN. La médecine nucléaire à visée thérapeutique ou RIV utilise l’administration de MRP pour délivrer une dose importante de rayonnements ionisants à un organe cible, dans un but curatif ou palliatif. Deux champs d’applications thérapeutiques de la médecine nucléaire peuvent être distingués : l’oncologie et les affections non oncologiques. La recherche impliquant la personne humaine (RIPH) en médecine nucléaire est particulièrement dynamique ces dernières années, et principalement dans le domaine de la thérapie en oncologie avec l’émergence de nouveaux vecteurs et radionucléides. Les traitements RIV peuvent être administrés soit par voie orale (par exemple, capsules d’iode-131) soit par voie systémique (injection intraveineuse ou via un cathéter). Selon l’activité administrée ou la nature du radionucléide utilisé, certaines thérapies nécessitent l’hospitalisation des patients pendant plusieurs jours dans des chambres spécialement aménagées du service de médecine nucléaire pour assurer la radioprotection du personnel, des proches du patient et de l’environnement. La protection radiologique de ces chambres est adaptée à la nature des rayonnements émis par les radionucléides et des cuves recueillent les urines contaminées des patients. Pour les utilisations à des fins de thérapie, 164 chambres de RIV sont réparties dans 45 services de médecine nucléaire (voir graphique 4). TABLEAU Principaux radionucléides utilisés dans diverses explorations en médecine nucléaire in vivo TYPE D’EXPLORATION RADIONUCLÉIDES UTILISÉS Métabolisme thyroïdien Iode-123, technétium-99m Perfusion dumyocarde Rubidium-82, technétium-99m, thallium-201 Perfusion pulmonaire Technétium-99m Ventilation pulmonaire Krypton-81m, technétium-99m Processus ostéo‑articulaire Fluor-18, technétium-99m Exploration rénale Technétium-99m Oncologie – Recherche de métastases Fluor-18, gallium-68, technétium-99m Neurologie Fluor-18, technétium-99m 3 GRAPHIQUE Répartition, par division territoriale de l’ASN, des installations de médecine nucléaire, du nombre de services avec thérapies ambulatoires et de services avec chambres d’hospitalisation dédiées à la radiothérapie interne vectorisée en 2021 4 Division Strasbourg Division Paris Division Orléans Division Nantes Division Marseille Division Lyon Division Lille Division Dijon Division Châlons-enChampagne Division Caen Division Bordeaux 0 10 20 30 40 50 Installations Services avec thérapies ambulatoires Services avec chambres de RIV Rapport de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2021 221 07 – LES UTILISATIONS MÉDICALES DES RAYONNEMENTS IONISANTS 08 07 13 04 10 06 12 14 03 09 05 11 02 AN 01
RkJQdWJsaXNoZXIy NjQ0NzU=