reçoit 1,5 mSv ou moins, tandis que les 5% des patients les plus exposés reçoivent une dose supérieure à 18,1 mSv. La radiologie conventionnelle (55,1%), la scanographie (12,8%) et la radiologie dentaire (29,6%) regroupent le plus grand nombre d’actes. C’est la contribution de la scanographie à la dose efficace collective qui reste prépondérante et plus significative en 2017 (75%) qu’en 2012 (71%), alors que celle de la radiologie dentaire reste très faible (0,3%). Chez les adolescents, les actes de radiologie conventionnelle et dentaire sont les plus nombreux (environ 1000 actes pour 1000 individus en 2017). Malgré leur fréquence, ces actes dans cette population ne représentent que 0,5% de la dose collective. À noter enfin : ∙ Un effectif national estimé à plus de 30 000 patients a été exposé à une dose efficace cumulée de plus de 100 mSv en 2017 en raison d’examens scanners multiples. Ce chiffre atteint 500000 si une durée de cumul de six ans est considérée. Cette population fortement exposée semble être en augmentation régulière et relativement rapide depuis 2012. L’essentiel de cette population est âgée, cependant un quart a moins de 55 ans. La question des éventuels effets radio‑induits à long terme se pose donc pour cette population spécifique. Il est utile de rappeler que ces patients sont souvent suivis pour des pathologies lourdes et que les examens scanner sont importants pour leur prise en charge. ∙ À partir d’un échantillon de 120000 enfants nés entre 2000 et 2015, l’IRSN rapporte qu’en 2015, 31,3 % des enfants de l’échantillon ont été exposés aux rayonnements ionisants à des fins diagnostiques (en hausse de 2% par rapport à l’année 2010). La dose efficace moyenne est estimée à 0,43 mSv et la médiane à 0,02 mSv (en baisse pour la moyenne, mais équivalente pour la valeur médiane). Selon la catégorie d’âge, cette valeur médiane varie fortement. Pour les moins d’un an, elle est de 0,55 mSv (valeur la plus haute) et entre 6-10 ans elle est égale à 0,012 mSv. Il faut cependant tenir compte dans ces études des incertitudes importantes sur les valeurs de dose efficace moyenne par type d’acte, ce qui justifie de progresser dans les estimations de doses lors de la prochaine étude d’exposition de la population générale. Une attention particulière doit être exercée pour contrôler et réduire les doses liées à l’imagerie médicale, notamment lorsque des techniques alternatives peuvent être utilisées pour une même indication. La maîtrise des doses de rayonnements ionisants délivrées aux personnes lors d’un examen médical reste une priorité pour l’ASN. Un 2e plan d’action a été publié en juillet 2018. Celui‑ci prolonge le premier plan (2011‑2017), établi en liaison avec les parties prenantes (institutionnelles et professionnelles). 3.4 L’exposition des espèces non humaines (animales et végétales) Le système international de radioprotection a été construit en vue d’assurer la protection de l’homme vis‑à‑vis des effets des rayonnements ionisants. La prise en compte de la radioactivité dans l’environnement est jusqu’à présent évaluée par rapport à son impact sur les êtres humains et, en l’absence d’élément contraire, il est aujourd’hui considéré que les normes actuelles garantissent la protection des autres espèces. La protection de l’environnement vis‑à‑vis du risque radiologique, et notamment la protection des espèces non humaines, doit toutefois pouvoir être garantie indépendamment des effets sur l’homme. Rappelant que cet objectif est déjà intégré dans la législation nationale, l’ASN veille à ce que l’impact des rayonnements ionisants sur les espèces non humaines soit effectivement pris en compte dans les études d’impact des installations et activités nucléaires. À partir du rapport d’expertise de l’IRSN, le GPRADE a adopté un avis en septembre 2015. Suivant les recommandations de cet avis, l’ASN a mis en place à la fin de l’année 2017 un groupe de travail pluraliste et pluridisciplinaire piloté par l’IRSN pour élaborer un guide méthodologique de l’évaluation de l’impact des rayonnements ionisants sur la faune et la flore. Le projet de guide a été remis à l’ASN à la fin de l’année 2020 et présenté au GPRADE en juin 2021. La publication du guide est prévue au tout début de l’année 2022. TABLEAU Nombre d’actes et dose efficace collective associée pour chaque modalité d’imagerie (valeurs arrondies) en France en 2017 MODALITÉ D’IMAGERIE ACTES DOSE EFFICACE COLLECTIVE TOTALE : 102 198 Sv NOMBRE % % Radiologie conventionnelle (hors dentaire) 46681 000 55,1 11,8 Radiologie dentaire 25023000 29,6 0,3 Scanographie 10866000 12,8 74,2 Radiologie interventionnelle diagnostique 435000 0,5 2,4 Médecine nucléaire 1 662000 2 11,3 Total 84667000 100,0 100,0 Source : IRSN 2020. 5 Rapport de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2021 117 01 – LES ACTIVITÉS NUCLÉAIRES : RAYONNEMENTS IONISANTS ET RISQUES POUR LA SANTÉ ET L’ENVIRONNEMENT 08 07 13 04 10 06 12 14 03 09 05 11 02 01 AN
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