La crise sanitaire, l’importance d’un fonctionnement résilient à l’ASN L’annonce du premier conf inement a laissé peu de temps de préparation, mais il était essentiel que l’ASN assure la continuité de son activité, pour ne pas ajou‑ ter à la crise sanitaire d’autres diff icultés de court ou de long terme. Les centrales nucléaires ont poursuivi leur fonctionnement, il fallait donc continuer de les contrôler. Dans le domaine médical, de nombreux centres hospitaliers ont eu besoin d’obtenir en urgence des aménagements à leurs autorisations d’activité pour mobiliser des appareils (scanners essentiellement) pour le diagnostic des patients atteints de Covid-19. Enfin, il fallait poursuivre l’instruction et la préparation de déci‑ sions sur des dossiers importants pour lesquels un retard aurait pu conduire à une impasse à plus long terme. Cela a été possible parce que le plan de transforma‑ tion numérique, lancé en 2017, était déjà bien avancé (l’ASN disposait déjà des moyens indispensables pour un travail à distance généralisé). Également parce que les personnels de l’ASN ont fait preuve d’un engage‑ ment exceptionnel, poursuivant leurs missions le mieux possible malgré des conditions individuelles de travail à distance parfois difficiles. Enfin, parce qu’ils ont formé un collectif soudé. Je tiens à leur rendre hommage car c’est grâce à eux, pour ne citer que deux exemples, qu’a pu être mis en consultation, dans les délais prévus, le projet de posi‑ tion générique sur la poursuite d’exploitation des réac‑ teurs de 900 MWe, et qu’ont pu être publiés plusieurs avis sur le Plan national de gestion des matières et déchets radioactifs. C’est grâce à eux que les inspec‑ tions sur site ont vite repris. Au total, sur l’année, près de 2600 hommes.jour auront été passés en inspection sur le terrain. Cet engagement et ces résultats sont à mes yeux les fruits d’une solide culture commune et d’une vision collectivement partagée des enjeux, d’un mode de management responsabilisant, alliant exigence et bien‑ veillance, et d’un dialogue social permanent et toujours constructif. Le domaine d’activité qui a le plus souffert de la crise a naturellement été celui des relations internationales. Pour autant, certaines activités ont pu se poursuivre à distance : ainsi, l’association WENRA a franchi, sous la présidence de l’ASN, un nouveau cap en publiant des «niveaux de référence», c’est‑à‑dire des exigences de sûreté harmonisées, pour les réacteurs de recherche, domaine non couvert par ses travaux jusqu’alors. WENRA a également proposé le sujet qui a été retenu pour la prochaine revue thématique par les pairs à l’échelle européenne : il s’agit de la maîtrise des risques d’incendie, sujet important et qui concerne toutes les installations nucléaires. Les personnels de l’ASN ont fait preuve d’un engagement exceptionnel, poursuivant leurs missions le mieux possible malgré des conditions individuelles de travail à distance parfois difficiles. Rapport de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2020 9 ÉDITORIAL DU DIRECTEUR GÉNÉRAL
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