de dépassement de la limite réglementaire de la dose équivalente aux extrémités de 500 mSv, dans le domaine médical (552,17 mSv). Par ailleurs, 4830 travailleurs ont fait l’objet d’une surveillance de l’exposition au cristallin. Cette surveillance est en progression de plus de 38% par rapport à 2018. Cette forte augmentation est à rapprocher de l’arrivée sur le marché de plusieurs dosimètres adaptés à ce type de mesure. Huit travailleurs (secteur de la radiologie du domaine médical) ont reçu une dose équivalente supérieure à 20 mSv. La dose maximale enregistrée est de 34,74 mSv. Cette valeur est à mettre en regard de la future limite réglementaire de dose au cristallin de 20 mSv/an à partir de 2023. En conclusion, comme les années précédentes, le Bilan de la surveillance dosimétrique de l’exposition externe des travailleurs en 2019, publié par l’IRSN en octobre 2020, montre globalement l’efficacité du système de prévention mis en place dans les établissements où sont utilisées les sources de rayonnements ionisants puisque, pour 91% des effectifs surveillés, la dose annuelle est restée inférieure à 1 mSv (limite de dose efficace annuelle pour le public du fait des activités nucléaires). Les dépassements des valeurs limites réglementaires, restent exceptionnels (cinq dépassements de la limite annuelle de 20 mSv). La surveillance de l’exposition du cristallin avec, pour ce tissu, le respect de la nouvelle limite constitue le principal objectif de la radioprotection dans les toutes prochaines années et notamment dans le domaine des pratiques médicales interventionnelles radioguidées. 3.1.2 Cas de l’exposition des travailleurs à la radioactivité naturelle Exposition aux substances radioactives d’origine naturelle et au radon d’origine géologique L’exposition des travailleurs aux substances radioactives d’origine naturelle résulte de l’ingestion de poussières de matières riches en radionucléides (phosphates, minerais métallifères), de l’inhalation de radon, formé par la désintégration de l’uranium (entrepôts mal ventilés, thermes), ou encore de l’exposition externe due aux dépôts dans des procédés industriels (tartre se formant dans les tuyauteries par exemple). Le bilan des études réalisées en France entre 2005 et 2009, publié par l’ASN en janvier 2010, et les études publiées jusqu’en 2018 montrent que 85% des doses reçues par les travailleurs des industries concernées restent inférieures à 1 mSv/an. Les secteurs industriels où l’exposition des travailleurs est susceptible de dépasser 1 mSv/an sont les suivants : traitement du minerai de titane, fumisterie et recyclage de céramiques réfractaires, maintenance de pièces composées d’alliages au thorium dans l’aéronautique, traitement chimique du minerai de zircon, transformation mécanique et utilisation de zircon et traitement des terres rares. Concernant l’exposition au radon d’origine géologique, les résultats issus de la surveillance de l’exposition des travailleurs au radon ne sont pas encore remontés de façon exhaustive dans Siseri. Par conséquent, toutes les entreprises présentant une activité volumique de radon dans l’air nécessitant la mise en œuvre d’une surveillance individuelle ne sont pas incluses dans le bilan IRSN 2019 publié en octobre 2020. Exposition des personnels navigants aux rayonnements cosmiques Les personnels navigants de compagnies aériennes ainsi que certains grands voyageurs sont exposés à des doses significatives du fait de l’altitude et de l’intensité des rayonnements cosmiques à haute altitude. Ces doses peuvent dépasser 1 mSv/an. Depuis le 1er juillet 2014, l’IRSN réalise le calcul des doses individuelles avec l’application SievertPN, à partir des données de vol et de présence des personnels fournies par les compagnies aériennes. Ces données sont ensuite transmises dans le registre national de dosimétrie des travailleurs Siseri. Au 31 décembre 2019, SievertPN avait transmis la totalité des doses des personnels navigants à Siseri pour 15 compagnies aériennes civiles ayant adhéré au dispositif, conduisant à un total Bilan de la surveillance dosimétrique de l’exposition externe des travailleurs aux rayonnements ionisants (exposition à la radioactivité naturelle incluse) en 2019 (Source : Bilan 2019 IRSN, octobre 2020 – « La radioprotection des travailleurs : exposition professionnelle aux rayonnements ionisants en France») ཛྷ Effectif total surveillé : 395040 travailleurs ཛྷ Effectif surveillé pour lequel la dose efficace annuelle est restée inférieure au seuil d’enregistrement : 301493 travailleurs, soit plus de 76% ཛྷ Effectif surveillé pour lequel la dose efficace annuelle est restée comprise entre le seuil d’enregistrement et 1 mSv : 59468 travailleurs, soit environ 15% ཛྷ Effectif surveillé pour lequel la dose efficace annuelle est restée comprise entre 1 mSv et 20 mSv : 34074 travailleurs, soit plus de 8,6% ཛྷ Effectif surveillé pour lequel la dose efficace annuelle a dépassé 20 mSv : 5 travailleurs ཛྷ Effectif surveillé pour lequel la dose équivalente aux extrémités a dépassé 500 mSv : 1 travailleur ཛྷ Dose collective (somme des doses efficaces annuelles individuelles) : 112,3 homme.Sv ཛྷ Dose efficace individuelle annuelle moyenne sur l’effectif ayant enregistré une dose supérieure au seuil d’enregistrement : 1,2 mSv Bilan de la surveillance de l’exposition interne en 2019 (hors radioactivité naturelle) ཛྷ Nombre d’examens de routine réalisés : 228808 (dont 0,5% considérés positifs) ཛྷ Effectif ayant fait l’objet d’une estimation dosimétrique : 217 travailleurs ཛྷ Nombre d’examens de surveillance spéciale ou de contrôle réalisés : 10053 (dont 15% sont supérieurs au seuil d’enregistrement) ཛྷ Effectif ayant enregistré une dose efficace engagée supérieure à 1 mSv : 9 travailleurs Bilan de la surveillance de l’exposition interne aux radionucléides naturels des chaînes de l’uranium et du thorium en 2019 ཛྷ Exposition interne : • dose collective pour 363 travailleurs : 126,5 homme.mSv • dose individuelle annuelle moyenne sur l’effectif ayant enregistré une dose supérieure au seuil d’enregistrement : 0,52 mSv Rapport de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2020 111 01 – LES ACTIVITÉS NUCLÉAIRES : RAYONNEMENTS IONISANTS ET RISQUES POUR LA SANTÉ ET L’ENVIRONNEMENT 01
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