composantes de cette exposition sont l’incorporation par l’alimentation et les eaux de boisson de potassium-40 (0,18 mSv) et des descendants des chaînes de l’uranium et du thorium (0,33 mSv). En fonction des habitudes de consommation de chacun, en particulier des poissons/fruits de mer et du tabac, cette exposition peut fortement varier, de 0,4 mSv/an jusqu’à plus de 3,1 mSv/an pour, respectivement, les personnes ne consommant pas ces produits et celles en consommant de façon importante. Les eaux destinées à la consommation humaine, notamment celles d’origine souterraine, ainsi que les eaux minérales, se chargent en radionucléides naturels du fait de la nature des couches géologiques dans lesquelles elles séjournent. La concentration en descendants de l’uranium et du thorium, mais aussi en potassium-40, varie selon les ressources exploitées, compte tenu de la nature géologique du sous‑sol. Pour les eaux présentant une radioactivité élevée, la dose efficace annuelle résultant d’une consommation quotidienne (deux litres par habitant et par jour) peut atteindre quelques dizaines ou centaines de microsieverts (µSv). 2.1.2 Le radon Certaines zones géographiques présentent un potentiel élevé d’exhalation de radon du fait des caractéristiques géologiques des terrains (sous‑sol granitique par exemple). La concentration mesurée à l’intérieur des habitations dépend également de l’étanchéité du bâtiment (soubassements), de la ventilation des pièces et du mode de vie des occupants. L’exposition au radon dit « domestique » (radon dans les habitations) a été estimée par l’IRSN lors de campagnes de mesures qui ont donné lieu ensuite à des analyses statistiques (voir irsn.fr). La valeur moyenne des activités mesurées en radon a ainsi été estimée en France à 68 Bq/m3. Zones à potentiel radon en France métropolitaine définies par l’arrêté du 27 juin 2018 Zones à potentiel radon faible Zones à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments Zones à potentiel radon signif icatif Zones à potentiel radon déf inies en fonction des flux d’exhalation du radon des sols : (source : IRSN) Rapport de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2020 107 01 – LES ACTIVITÉS NUCLÉAIRES : RAYONNEMENTS IONISANTS ET RISQUES POUR LA SANTÉ ET L’ENVIRONNEMENT 01
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