Rapport de l'ASN 2018

Les chargés de surveillance mettent en avant l’apport du nouvel outil actuellement en déploiement sur l’ensemble des centrales qui leur permet de gagner en temps et en efficacité. • Le processus de retour d’expérience Toutes les centrales nucléaires ont mis en place depuis plusieurs années une organisation formelle et des outils dédiés pour piloter et animer le retour d’expérience interne et externe. Malgré cela, l’ASN a relevé en 2018 des lacunes en matière de détection et de caractérisation des difficultés et écarts remontant du terrain. L’incitation des prestataires à faire remonter les constats posi‑ tifs ou négatifs via la base de données dédiée ne porte ses fruits que sur une minorité de sites. L’évaluation des prestataires se révèle également parfois incomplète, notamment en regard des enjeux de sûreté. Des fragilités ont également été identifiées dans le traitement du retour d’expérience et le partage d’expé‑ rience avec les entreprises extérieures. Par ailleurs, les analyses menées par les sites à la suite d’événements significatifs sont pertinentes, mais l’analyse des causes profondes aboutit sou‑ vent à des actions correctives trop élémentaires, limitées à des actions de sensibilisation ponctuelles des agents, services ou entreprises identifiés comme responsables de l’écart. L’analyse des causes profondes doit au contraire permettre d’identifier les fragilités organisationnelles. Enfin, encore trop de sites montrent de réelles limites dans l’évaluation de l’efficacité des actions correctives. 2.7  ̶  La radioprotection des personnels 2.7.1  –  Le contrôle de la radioprotection des personnels L’exposition aux rayonnements ionisants dans un réacteur élec‑ tronucléaire provient de l’activation des produits de corrosion du circuit primaire (majoritairement) et des produits de fission du combustible. Tous les types de rayonnements sont présents (neutrons, α , β et γ ), avec un risque d’exposition externe et interne. Dans la pratique, plus de 90% des doses reçues pro‑ viennent des expositions externes aux rayonnements β et γ . Les expositions sont principalement liées aux opérations de main‑ tenance lors des arrêts de réacteur. Dose collective moyenne par réacteur (Homme.Sv/réacteur) 0,00 0,25 0,50 0,75 1,00 2018 2017 2016 2015 2014 2013 2012 2011 2010 2009 2008 0,66 0,69 0,62 0,71 0,67 0,79 0,72 0,71 0,76 0,61 0,67 Source : EDF Graphique 5 Nombre et pourcentage d’intervenants par plage de dose (en mSv) sur l’année 2018 0 5 000 10 000 15 000 20 000 25 000 30 000 35 000 15 à 20 10 à 15 6 à 10 5 à 6 2 à 5 1 à 2 0,5 à 1 0,001 à 0,5 9,56 % 8,81 % 0,37 % 0,00 2,89 % 1,40 % 0,11 % 67,86 % 4 171 3 846 160 0 1 262 613 3 973 29 609 Nombre de personnes Plage de dose (mSv) Source : EDF Graphique 6 302  Rapport de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2018 10 – LES CENTRALES NUCLÉAIRES D’EDF

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