Rapport de l'ASN 2018
reconstruction itérative. La scanographie peut ainsi bénéficier d’une réduction de dose pour une image de qualité constante. Les équipements peuvent également être dotés d’outils de réduction de dose. • La téléradiologie La téléradiologie offre la possibilité de conduire la réalisation et d’interpréter des examens de radiologie réalisés dans un site à distance. Les échanges doivent se réaliser dans la stricte appli- cation de la réglementation (notamment de radioprotection et de qualité de réalisation et de transfert des images) et de la déontologie. Deux modes d’échanges sont principalement pratiqués : ∙ ∙ le télédiagnostic, qui permet à un médecin de proximité (ex.: médecin urgentiste), non radiologue, de réaliser l’examen puis de télétransmettre les images à un radiologue, en vue d’obtenir une interprétation. Le radiologue peut intervenir, le cas échéant au cours de l’examen, pour guider le manipu- lateur en électroradiologie dans la réalisation de l’examen et le recueil des images. Dans ce cas, le médecin de proximité est considéré comme le médecin réalisateur de l’acte et en assume la responsabilité ; ∙ ∙ la téléexpertise, qui est un échange d’avis entre deux radiolo- gues, l’un demandant à l’autre « radiologue expert » à distance (téléradiologue) de confirmer ou d’infirmer un diagnostic, de déterminer une orientation thérapeutique ou encore de gui- der la réalisation de l’examen à distance. Les modes de trans- mission sont sécurisés et permettent le maintien du secret médical et de la qualité des images. La téléradiologie met en œuvre des responsabilités multiples, qui doivent être précisées dans la convention qui lie le médecin réalisateur de l’acte au téléradiologue. L’acte de téléradiologie constitue un acte médical à part entière comme tous les autres actes d’imagerie et ne se résume pas à une simple interprétation à distance d’images. La téléradiologie s’inscrit donc dans l’or- ganisation générale des soins encadrée par le code de la santé publique et obéit aux règles de déontologie en vigueur ( Charte de téléradiologie ) . 6.1.2 – Le radiodiagnostic dentaire • La radiographie intra‑orale Fixés le plus souvent sur un bras articulé, les générateurs de radiographie de type intra‑oral (le détecteur radiologique est dans la bouche) permettent la prise de clichés planaires localisés des dents. Ils fonctionnent avec des tensions et intensités faibles et un temps de pose très bref, de l’ordre de quelques centièmes de seconde. Cette technique est le plus souvent associée à un système de traitement et d’archivage numérique de l’image radiographique. • La radiographie panoramique dentaire La radiographie panoramique dentaire (orthopantomographie) donne, sur une même image, l’intégralité des deux maxillaires par rotation du tube radiogène autour de la tête du patient durant quelques secondes. • La tomographie volumique à faisceau conique Dans le domaine de la radiologie dentaire, la tomographie volumique à faisceau conique (3D) se développe très rapide- ment dans tous les domaines, en raison de la qualité excep- tionnelle des images délivrées (résolution spatiale de l’ordre de 100 microns). En contrepartie de performances diagnostiques supérieures, ces appareils délivrent des doses significativement plus élevées qu’en radiologie dentaire conventionnelle. • Les appareils électriques portables générateurs de rayons X L’ASN et la Commission radioprotection dentaire ont publié une note d’information en mai 2016 rappelant les règles liées à la détention et à l’utilisation d’appareils électriques portables générateurs de rayons X. « L’exécution d’examens radiologiques en dehors d’une salle aménagée, à cet effet, doit demeurer l’exception et être justifiée par des nécessités médicales impératives, limitées aux examens peropératoires ou pour des malades intransportables. La pratique de la radiologie en routine dans un cabinet dentaire pourvu d’une installation conforme ne saurait être conduite à l’aide d’appareils mobiles ou portatifs ». Cette position est confortée par celle prise par l’Association européenne des autorités compétentes en radioprotection (HERCA, Heads of the European Radiological protection Competent Authorities ), pour qui l’utilisation de tels appareils devrait être réservée aux patients non valides, au secteur médico‑légal et aux militaires sur les terrains d’actions (HERCA, Position Statement on use of handheld portable dental X‑ray equipment , juin 2014). Répartition du nombre de scanners par zone géographique couverte par l’ASN ainsi que du nombre d’autorisations instruites en 2018 0 50 100 150 200 250 Division Strasbourg Division Paris Division Orléans Division Nantes Division Marseille Division Lyon Division Lille Division Dijon Division Châlons-en- Champagne Division Caen Division Bordeaux Centres autorisés Appareils Autorisations Graphique 15 226 Rapport de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2018 07 – LES UTILISATIONS MÉDICALES DES RAYONNEMENTS IONISANTS
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