Rapport de l'ASN 2018

L a sûreté nucléaire et la radioprotection se sont glo‑ balement maintenues à un niveau satisfaisant en 2018. Le dialogue technique avec les exploitants et les responsables d’activité a permis un appro‑ fondissement suffisant des dossiers traités au regard des enjeux de sûreté et de radioprotection. Dans le domaine nucléaire La démarche d’analyse de la cohérence du cycle du com‑ bustible a fait l’objet d’une forte mobilisation de la part des exploitants et a permis d’aboutir à une vision globale, actua‑ lisée et anticipatrice des enjeux de sûreté et des besoins en capacité d’entreposage des combustibles usés. La revue par EDF et Framatome de l’ensemble des dossiers des pièces forgées fabriquées au Creusot a été réalisée dans les délais prévus. Les exploitants sont conscients que la maîtrise du vieillisse‑ ment des installations et des opérations de maintenance, ainsi que la conformité des installations à leur référentiel de sûreté, restent à améliorer. Chez l’ensemble des exploitants, la reprise et le condition‑ nement des déchets anciens, ainsi que les opérations de démantèlement, rencontrent encore des difficultés qui conduisent soit à des retards, soit à des changements de stratégie au bout de plusieurs années d’étude. Dans ces domaines, une vigilance particulière doit être portée aux facteurs clés que sont la gestion de projet et les moyens attribués à la réalisation des opérations. Enfin, un nombre trop important d’écarts sont encore constatés dans les travaux de grande ampleur lors des arrêts de réacteurs et dans les opérations de construction des équipements neufs. Dans le domaine médical L’ASN considère que l’état de la radioprotection est resté stable en 2018, avec une prise en compte de la radiopro‑ tection par les professionnels globalement satisfaisante, à l’exception des pratiques interventionnelles radioguidées. Le nombre d’événements significatifs en radioprotection (ESR) déclarés à l’ASN en 2018 a globalement augmenté, mais ceux-ci, en très grande majorité de niveau 0 ou 1 sur l’échelle ASN‑SFRO, sont sans conséquence clinique attendue. La persistance en 2018 d’événements en radiothérapie classés au niveau 2, récurrents dans leur nature (erreur de dose ou erreur de latéralité par exemple), exige une analyse approfondie de leurs causes et un renforcement des actions de prévention. Anticipation, Maintien des marges de sûreté, Mobilisation de la filière nucléaire autour des compétences : Trois défis pour la sûreté nucléaire et la radioprotection en France ÉDITORIAL DU COLLÈGE Montrouge, le 21 mars 2019 2  Rapport de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2018

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