Rapport de l'ASN 2018
En conclusion, comme les années précédentes, le bilan des doses reçues par les travailleurs en 2017 est resté stable, la dose annuelle reçue est restée inférieure à 1 mSv pour environ 96% des travailleurs susceptibles d’être exposés, et deux dépasse‑ ments de la limite annuelle de 20 mSv sont à noter. La surveil‑ lance de l’exposition du cristallin avec, pour ce tissu, le respect de la nouvelle limite constitue les principaux objectifs de la radioprotection dans les toutes prochaines années et notam‑ ment dans le domaine des pratiques médicales intervention‑ nelles radioguidées. 3.1.2 – L’exposition des travailleurs aux rayonnements naturels renforcés L’exposition des travailleurs aux rayonnements naturels renfor‑ cés résulte de l’ingestion de poussières de matières riches en radionucléides (phosphates, minerais métallifères) ou de l’inha‑ lation de radon, formé par la désintégration de l’uranium (entre‑ pôts mal ventilés, thermes) ou, encore, de l’exposition externe due aux dépôts dans des procédés (tartre se formant dans les tuyauteries par exemple). Le bilan des études réalisées en France depuis 2005 , publié par l’ASN en janvier 2010, et les études plus récentes, montrent que 85% des doses reçues par les travailleurs des industries concer‑ nées restent inférieures à 1 mSv/an. Les secteurs industriels où l’exposition des travailleurs est susceptible de dépasser 1 mSv/an sont les suivants : traitement du minerai de titane, fumisterie et recyclage de céramiques réfractaires, maintenance de pièces composées d’alliages au thorium dans l’aéronautique, traitement chimique du minerai de zircon, transformation mécanique et utilisation de zircon et traitement des terres rares. Les tendances observées et publiées en 2010 demeurent toujours valides au regard des dossiers reçus jusqu’en 2017. Une seule étude a été produite en 2017 (secteur des centrales thermiques au charbon). Les doses estimées sont toutes inférieures à 0,05 mSv/an. 3.1.3 – L’exposition des personnels navigants aux rayonnements cosmiques Les personnels navigants de compagnies aériennes ainsi que certains grands voyageurs sont exposés à des doses significa‑ tives du fait de l’altitude et de l’intensité des rayonnements cos‑ miques à haute altitude. Ces doses peuvent dépasser 1 mSv/an. Depuis le 1 er juillet 2014, date d’entrée en vigueur de l ’ arrêté du 17 juillet 2013 relatif à la carte de suivi médical et de suivi dosi‑ métrique des travailleurs exposés aux rayonnements ionisants, le dispositif Sievert permettant de calculer la dose de rayon‑ nements cosmiques reçue par le personnel navigant lors d’un vol (système mis en place par la Direction générale de l’avia‑ tion civile (DGAC), l’IRSN, l’Observatoire de Paris et l’Institut polaire français Paul‑Émile Victor ( www.sievert-system.org ) , a évolué. C’est l’IRSN qui réalise le calcul des doses individuelles avec l’application SievertPN , à partir des données de vol et de présence des personnels fournies par les compagnies aériennes. Ces données sont ensuite transmises dans le registre national de dosimétrie des travailleurs Siseri. Au 31 décembre 2017, SievertPN avait transmis la totalité des doses des personnels navigants à Siseri pour dix compagnies aériennes civiles ayant adhéré au dispositif, conduisant à un total de 22 600 personnels navigants suivis par ce dispositif. En 2017, 19% des doses individuelles annuelles sont inférieures à 1 mSv et 81% des doses individuelles annuelles sont comprises entre 1 mSv et 5 mSv. La dose individuelle maximale annuelle est de 5,5 mSv. 3.2 ̶ Les doses reçues par la population 3.2.1 – Les doses reçues par la population du fait des activités nucléaires Les réseaux de surveillance automatisés gérés par l’IRSN sur l’ensemble du territoire (réseaux Téléray, Hydrotéléray et Téléhydro) permettent de surveiller en temps réel la radio activité dans l’environnement et de mettre en évidence toute Bilan de la surveillance dosimétrique de l’exposition externe des travailleurs aux rayonnements ionisants (hors radioactivité naturelle) en 2017 (Source : exposition professionnelle aux rayonnements ionisants en France – bilan IRSN, juin 2018) ཛྷ ཛྷ Effectif total surveillé : 360 694 travailleurs ཛྷ ཛྷ Effectif surveillé pour lequel la dose est restée inférieure au seuil d’enregistrement : 285 856 travailleurs, soit plus de 79% ཛྷ ཛྷ Effectif surveillé pour lequel la dose est restée comprise entre le seuil d’enregistrement et 1 mSv : 61 927 travailleurs, soit environ 17% ཛྷ ཛྷ Effectif surveillé pour lequel la dose est restée comprise entre 1 mSv et 20 mSv : 12 911 travailleurs, soit plus de 3,6% ཛྷ ཛྷ Effectif surveillé pour lequel la dose efficace annuelle a dépassé 20 mSv : 2 travailleurs ཛྷ ཛྷ Effectif surveillé pour lequel la dose aux extrémités a dépassé 500 mSv : 4 travailleurs ཛྷ ཛྷ Dose collective (somme des doses individuelles) : 53,5 homme.Sv ཛྷ ཛྷ Dose individuelle annuelle moyenne sur l’effectif ayant enregistré une dose supérieure au seuil d’enregistrement : 0,72 mSv Bilan de la surveillance de l’exposition interne (hors radioactivité naturelle) en 2017 ཛྷ ཛྷ Nombre d’examens de routine réalisés : 243 871 (dont moins de 0,7% considérés positifs) ཛྷ ཛྷ Effectif ayant fait l’objet d’une estimation dosimétrique : 439 travailleurs ཛྷ ཛྷ Nombre d’examens de surveillance spéciale ou de contrôle réalisés : 9 159 (dont 12% sont supérieurs au seuil d’enregistrement) ཛྷ ཛྷ Effectif ayant enregistré une dose efficace engagée supérieure à 1 mSv : 3 travailleurs Bilan de la surveillance de l’exposition aux rayonnements cosmiques en 2017 (aviation civile) ཛྷ ཛྷ Dose collective pour 22 600 personnels navigants : 46,9 homme.Sv ཛྷ ཛྷ Dose individuelle annuelle moyenne : 2,1 mSv Bilan de la surveillance de l’exposition aux radionucléides naturels des chaînes de l’uranium et du thorium en 2017 ཛྷ ཛྷ Exposition externe : • dose collective pour 1 425 travailleurs : 61 homme.mSv • dose individuelle annuelle moyenne sur l’effectif ayant enregistré une dose supérieure au seuil d’enregistrement : 0,22 mSv ཛྷ ཛྷ Exposition interne : • dose collective pour 375 travailleurs : 76 homme.mSv • dose individuelle annuelle moyenne sur l’effectif ayant enregistré une dose supérieure au seuil d’enregistrement : 0,60 mSv 100 Rapport de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2018 01 – LES ACTIVITÉS NUCLÉAIRES : RAYONNEMENTS IONISANTS ET RISQUES POUR LA SANTÉ ET L’ENVIRONNEMENT
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