Rapport de l'ASN 2017
431 Rapport de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2017 Chapitre 15 - Le démantèlement des installations nucléaires de base puis cisaillage et dissolution. Les solutions de dissolution produites dans l’INB 80 étaient ensuite transférées dans l’ensemble industriel UP2-400dans lequel avait lieu la suite des opérations de traitement. L’INB 80 est composée de cinq ateliers: ཛྷ ཛྷ HAO Nord, lieu de déchargement et d’entreposage des com- bustibles usés; ཛྷ ཛྷ HAO Sud, où étaient effectuées les opérations de cisaillage et dissolution; ཛྷ ཛྷ le bâtiment « filtration », qui comporte le système de filtra- tion de la piscine de HAO Sud; ཛྷ ཛྷ le silo HAO, dans lequel sont entreposés des coques et embouts (morceaux de gaine et embouts de combustible) en vrac, des fines provenant essentiellement du cisaillage, des résines et des déchets technologiques issus de l’exploitation de l’atelier HAO entre 1976 et 1997; ཛྷ ཛྷ le stockage organisé des coques (SOC), composé de trois pis- cines dans lesquelles sont entreposés des fûts contenant coques et embouts. COMPRENDRE Les enjeux de sûreté associés au silo 130 Le silo 130 a été conçu et construit selon les exigences de sûreté en vigueur dans les années 1960. La structure du génie civil du silo 130 est aujourd’hui fragilisée par le vieillissement et par l’incendie survenu en 1981. En outre, les déchets, initialement entreposés à sec, se retrouvent submergés dans un volume important d’eau, depuis l’extinction de l’incendie de 1981. L’eau est donc en contact direct avec les déchets et peut contribuer à la corrosion du cuvelage en acier noir, qui est aujourd’hui l’unique barrière de confinement. Ainsi, l’un des risques majeurs concerne la dispersion des substances radioactives dans l’environnement (infiltration de l’eau contaminée dans la nappe phréatique). Un autre facteur pouvant compromettre la sûreté du silo 130 est lié à la nature des substances présentes dans les déchets, comme le magnésium qui est pyrophorique. L’hydrogène, gaz hautement inflammable, peut aussi être produit par le phénomène de radiolyse ou de corrosion (présence d’eau). Ces éléments contribuent aux risques d’incendie et d’explosion.
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