Rapport de l'ASN 2017

371 Rapport de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2017 Chapitre 12  - Les centrales nucléaires d’EDF d’une position de l’ASN en 2012, qui demandait notamment des compléments à EDF pour démontrer le caractère suffisant, soit des études menées, soit des modifications apportées aux installations lors de leur première visite décennale, afin de répondre totale- ment aux objectifs fixés dans le cadre du réexamen périodique. Les premières visites décennales se sont déroulées entre 2009 et 2012. Les réponses d’EDF et les rapports de conclusions des réexa- mens périodiques des quatre réacteurs de 1450 MWe sont en cours d’analyse et l’ASN envisage de transmettre sa position sur la poursuite de leur fonctionnement au ministre chargé de la sûreté nucléaire en 2018. Le deuxième réexamen périodique EDF a transmis en 2011 ses propositions d’orientations du programme générique d’études du deuxième réexamen pério- dique des réacteurs de 1 450 MWe. Après consultation du GPR en 2012, EDF a complété son programme générique d’études par plusieurs actions et a affiné certaines de ses propositions. L’ ASN s’est prononcée en février 2015 sur les orientations du deuxième réexamen périodique des réacteurs de 1 450 MWe. Elle considère notamment que les objectifs de sûreté à retenir pour le deuxième réexamen des réacteurs de 1 450 MWe devront être définis au regard des objectifs applicables aux nouveaux réacteurs électronucléaires et a demandé à EDF d’étudier dans les meilleurs délais les dis- positions susceptibles de répondre à cette exigence, dans l’objectif de les mettre en œuvre dès les deuxièmes visites décennales des réacteurs de 1 450 MWe. Les deuxièmes visites décennales des réacteurs de 1450 MWe sont programmées à partir de 2019 pour le réacteur B2 de Chooz et s’échelonneront jusqu’en 2022. 2.11 L’EPR de Flamanville L’EPR est un réacteur à eau sous pression qui s’appuie sur une conception en évolution par rapport à celle des réacteurs actuel- lement en fonctionnement en France lui permettant ainsi de répondre à des objectifs de sûreté renforcés. Après une période d’une dizaine d’années sans construction de réacteur nucléaire en France, EDF a déposé enmai 2006, auprès des ministres chargés de la sûreté nucléaire et de la radiopro- tection, une demande d’autorisation de création d’un réacteur EPR, d’une puissance de 1650 MWe, sur le site de Flamanville, déjà équipé de deux réacteurs d’une puissance de 1300 MWe. LeGouvernement en a autorisé la créationpar le décret n° 2007-534 du 10 avril 2007, après un avis favorable rendu par l’ASN à l’issue de l’instruction. Ce décret a été modifié en 2017 pour prolonger le délai alloué à la mise en service du réacteur. Après la délivrance de ce décret d’autorisation de création et du permis de construire, la construction du réacteur 3 de Flamanville a débuté au mois de septembre 2007. Les premiers coulages du béton pour les bâtiments de l’îlot nucléaire ont eu lieu en décembre 2007. Depuis, les travaux de génie civil (gros œuvre) se sont poursuivis et sont désormais quasiment terminés. EDF prévoit le chargement du combustible et le démarrage du réacteur à la fin de l’année 2018. L’ASN constate toutefois des retards dans la transmission de certains documents dans le cadre des instructions en cours, notamment en ce qui concerne les ESPN. 2.11.1 Les étapes jusqu’à la mise en service de l’EPR de Flamanville En application du décret du 2 novembre 2007 modifié (voir chapitre 3, point 3.1.3), l’introduction du combustible nucléaire Contrôles de la cuve de l’EPR par la machine d’inspection en service, septembre 2017.

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