Rapport de l'ASN 2017

359 Rapport de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2017 Chapitre 12  - Les centrales nucléaires d’EDF EDF pour gérer les substances dangereuses présentes dans ses installations et pour faire face à une éventuelle pollution. Prévention des impacts sanitaires induits par le développement des légionelles et des amibes dans certains circuits de refroidissement des circuits secondaires des centrales nucléaires Certains circuits de refroidissement des centrales nucléaires constituent des milieux favorables au développement des légio- nelles et des amibes (voir point 1.4). La décision n° 2016-DC-0578 de l’ASN du 6 décembre 2016 relative à la prévention des risques résultant de la dispersion de micro-organismes pathogènes (légionelles et amibes) par les installations de refroidissement du circuit secondaire des réacteurs électronucléaires à eau sous pression fixe les exi- gences relatives : ཛྷ ཛྷ à la conception, l’entretien et la surveillance de l’installation ; ཛྷ ཛྷ aux concentrations maximales en légionelles dans l’eau de l’installation, et en aval de celle-ci pour les amibes ; ཛྷ ཛྷ aux actions à mener en cas de prolifération de micro-organismes dans les circuits ou d’infection identifiées à proxi- mité de l’installation ; ཛྷ ཛྷ à l’information du public et des administrations en cas de prolifération de micro-organismes. L’ASN suit avec attention, au travers de ses instructions et de ses contrôles sur le terrain, les dispositions préventives ou curatives mises en œuvre par EDF pour réduire le risque de prolifération de ces micro¬organismes et les résultats associés à ces actions, y compris les rejets chimiques induits par les traitements biocides. 2.5.3 L’évaluation de la maîtrise des nuisances et de l’impact sur l’environnement Évaluation de la prévention des nuisances, de la maîtrise des rejets dans l’environnement et de la gestion des déchets En 2017, l’ASN a mené 46 inspections relatives à la maîtrise des nuisances et de l’impact des centrales nucléaires sur l’environ- nement, représentant une cinquantaine de jours cumulés. Ces inspections ont principalement porté sur la prévention des nui- sances, lamaîtrise des rejets dans l’environnement et la gestion des déchets. Les centrales nucléaires du Bugey, de Saint-Alban/Saint-Maurice et du Tricastin ont fait l’objet d’une inspection renforcée. L’organisation enmatière de maîtrise des nuisances et de l’impact des centrales nucléaires sur l’environnement est jugée globale- ment satisfaisante sur la plupart des sites. Les premières disposi- tions de la décision n° 2016-DC-0578 de l’ASN du 6 décembre 2016, étant entrées en vigueur en avril 2017, l’ASN a d’ores et déjà procédé au contrôle des centrales nucléaires de Golfech et de Cruas-Meysse, et poursuivra ses contrôles en 2018. Sur la base de ces contrôles, l’ASN constate que les dispositions prises par les sites pour prévenir les risques de dispersion de micro-organismes pathogènes par les installations de refroidissement du circuit secondaire des REP doivent être renforcées. La gestion opérationnelle des déchets radioactifs et conven- tionnels est globalement perfectible sur les centrales nucléaires, notamment lors des périodes d’arrêt pour maintenance des réac- teurs. Toutefois, l’ASN note favorablement les actions lancées par EDF portant sur la détermination de nouvelles méthodes de traitement des déchets ou de nouvelles filières. GRAPHIQUE 3 : rejets radioactifs liquides pour les centrales nucléaires en 2017 (par paire de réacteurs) Blayais/2 Bugey/2 Chinon/2 Cruas-Meysse/2 Dampierre-en-Burly/2 Fessenheim Gravelines/3 Saint-Laurent-des-Eaux Tricastin/2 Belleville-sur-Loire Cattenom/2 Flamanville Golfech Nogent-sur-Seine Paluel/2 Penly St-Alban / St-Maurice Chooz Civaux 0 10 20 30 40 50 60 70 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 Hors Tritium (GBq) Tritium (TBq) Activité rejetée (TBq) Activité rejetée (GBq) Chaque site pouvant avoir un nombre de réacteurs différents, pour permettre la comparaison d’un site à l’autre, les résultats sont ramenés par « paire de réacteurs ». Cela revient par exemple à: • conserver les résultats en l’état pour le site de Golfech, qui a deux réacteurs; • diviser par deux ceux de Chinon, qui a quatre réacteurs (Chinon/2); • diviser par trois ceux de Gravelines, qui a six réacteurs (Gravelines/3). Par ailleurs, les données de rejets de chaque site, transmises par EDF à l’ASN, ne sont pas représentatives du temps de fonctionnement des installations ou des activités réalisées sur les sites.

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